Ăcriture collective et interprĂ©tation RĂ©mi Faure, Benjamin Lichou, Jules Puibaraud et LĂ©a Romagny. Concepteurs et Collaborateurs Assistance Ferdinand Despy Ăclairages Guillaume Fromentin RĂ©sumĂ© Ătes-vous heureux ? » Quatre comĂ©diens trentenaires et la metteure en scĂšne Justine Lequette, touchĂ©s par le documentaire français Chronique dâun Ă©tĂ© 1961, qui jeta les bases du cinĂ©ma-vĂ©ritĂ© en Europe, reprennent les questions-clĂ©s quâautrefois les cinĂ©astes Edgar Morin et Jean Rouch posaient aux passants, aux ouvriers, aux Ă©tudiants, aux immigrants. Dont celle-lĂ , et celle-ci. En quoi votre bonheur est-il liĂ© au travail ? » PrĂšs de 60 ans plus tard et devant une sociĂ©tĂ© transformĂ©e, la crĂ©ation de ces artistes issus du Conservatoire de LiĂšge met en perspective les deux Ă©poques et sâinterroge, avec force et tendresse, sur les notions de travail, de bonheur et dâutopies. Entre Ă©criture de plateau et effluve de Nouvelle Vague, le spectacle, dâune esthĂ©tique toute en mouvance, nous laisse percevoir quel curieux sens nous donnons Ă nos vies. SuccĂšs du Festival Off dâAvignon Ă lâĂ©tĂ© 2018, Jâabandonne une partie de moi que jâadapte, qui tourne toujours en France et en Belgique, se rĂ©vĂšle dâune finesse aussi irrĂ©sistible que son titre est fĂ©cond. Avec le soutien de lâESACT, La Chaufferie-Acte1, Festival de LiĂšge, Eubelius Remerciements particuliers Ă NathanaĂ«l Harcq, Annah Schaeffer, Astrid Akay et Jo De Leuw Le spectacle Jâabandonne une partie de moi que jâadapte inclut des extraits de La piĂšce Je te regarde dâAlexandra Badea, reprĂ©sentĂ©e et publiĂ©e dans son intĂ©gralitĂ© par LâArche Ăditeur. Textes des films Attention Danger Travail et Volem Rien Foutre al paĂŻs rĂ©alisĂ©s par Pierre Carles, Christophe Coello et StĂ©phane Goxe, et produits par C-P Productions. Textes et images du film documentaire Chronique dâun Ă©tĂ©, rĂ©alisĂ© par Jean Rouch et Edgar Morin, et produit par Argos films. Biographies
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Théùtreà partir de 15 ans Le sens de la vie
Théùtre de la Madeleine - Rue Jules Lebocey10000 Troyes Tarif Adulte De 18⏠à 24⏠Tarif Adulte De 15⏠à 21⏠Tarif Adulte De 8⏠à 14⏠Tarif Enfant 6⏠Tarif Adulte De 5⏠à 10⏠A 20h00 JâABANDONNE UNE PARTIE DE MOI QUE J'ADAPTE InitiĂ© et mis en scĂšne par Justine Lequette Câest quoi le bonheur ? Justine Lequette sâinspire du film documentaire Chronique dâun Ă©tĂ© de 1961», rĂ©alisĂ© par le sociologue Edgar Morin et le cinĂ©aste-anthropologue Jean Rouch. AccompagnĂ©e de quatre acteurs, elle reprend des sĂ©quences de ce premier âcinĂ©ma-vĂ©ritĂ©â pour questionner le sens de la vie dans la sociĂ©tĂ© dâalors et celle dâaujourdâhui. Elle confronte les questionnements existentiels dâaprĂšs-guerre avec ceux de la jeunesse contemporaine. Et si le sujet est sĂ©rieux, il est traitĂ© ici avec la lĂ©gĂšre distance de lâhumour qui invite Ă rĂ©flĂ©chir en toute libertĂ©. Jâabandonne une partie de moi que jâadapte est une pratique dâĂ©criture de plateau collective trĂšs aboutie. Ă la fin, nus, dĂ©pouillĂ©s, un peu perdus, les comĂ©diens laissent derriĂšre eux les oripeaux dâun monde dans lequel ils semblent ne plus se reconnaĂźtre. DurĂ©e 1h10 Mise en scĂšne Justine Lequette Avec RĂ©mi Faure, Benjamin Lichou, Jules Puibaraud, LĂ©a Romagny. LumiĂšres Guillaume Fromentin Production Studio Théùtre National Wallonie-Bruxelles Billetterie ouverte Ă partir du 14 septembre 2019 Centre Culturel La Maison du Boulanger 42 rue Paillot de Montabert - 10000 TROYES TĂ©l 0325401555 ou en ligne Retrouvez lâagenda officiel de toutes les animations sur EntreĂ©criture de plateau et effluve de Nouvelle Vague, le spectacle, dâune esthĂ©tique toute en mouvance, nous laisse percevoir quel curieux sens nous donnons Ă nos vies. SuccĂšs du Festival Off dâAvignon Ă lâĂ©tĂ© 2018, Jâabandonne une partie de moi que jâadapte, qui tourne toujours en France et en Belgique, se rĂ©vĂšle dâune finesse aussi irrĂ©sistible que son Le 27/05/2020 et le 28/05/2020 Grrranit, scĂšne nationale de Belfort BelfortEst-ce que vous ĂȘtes heureux ? Câest la question qui plane au-dessus de ce spectacle au titre aussi mystĂ©rieux que poĂ©tique. Pour Ă©crire la piĂšce de théùtre Jâabandonne une partie de moi que jâadapte, Justine Lequette a choisi de sâinspirer librement du film Chronique dâun Ă©tĂ©, tournĂ© Ă Paris en 1960 par Jean Rouch et Edgar Morin. La seconde guerre mondiale a balayĂ© des vies, la France est en pleine guerre dâAlgĂ©rie, la sociĂ©tĂ© de consommation transforme les aspirations de chacun alors les deux penseurs, respectivement ethnologue et sociologue ont dĂ©cidĂ© dâinterroger de jeunes Parisiens sur le bonheur. Comment tu te dĂ©brouilles avec la vie ? Comment vis-tu ? Es-tu heureux ? Jâabandonne une partie de moi que jâadapte esquisse un lien entre les annĂ©es 60 et aujourd'hui, reposant ainsi ces questions essentielles et pointant la place que lâon accorde au travail, Ă lâargent, Ă la norme sociale. Quelle est cette partie de soi que lâon devrait abandonner ? Une autre voie est-elle possible ? La piĂšce a Ă©tĂ© initiĂ©e et mise en scĂšne par Justine Lequette mais elle a Ă©tĂ© Ă©crite collectivement au plateau avec les comĂ©diens issus de lâĂcole SupĂ©rieure dâActeurs de LiĂšge. Repenser les rapports au sein de la crĂ©ation théùtrale, nâest-il pas aussi une maniĂšre de sâadapter sans que chacun nâait Ă renoncer Ă ce qui lâanime ?J'abandonne une partie de moi que j'adapte Renseignements - Horaires - TarifsDates et horaires Mercredi 27 Mai 2020 et Jeudi 28 Mai 2020 de 20h Ă 21h10Tarifs Plein Tarif 20⏠Tarif RĂ©duit 17⏠Tarif Jeune 9⏠Tarif SolidaritĂ© 7⏠Abonnement Adulte 15⏠Abonnement + 12⏠Abonnement Jeune 8⏠Abonnement SolidaritĂ© 6⏠Dans la mĂȘme rubrique Grrranit, scĂšne nationale de Belfort -Belfort Vendredi 18/11/2022AprĂšs 44 ans Ă la tĂ©lĂ©vision, lâancien journaliste revient Ă ses premiers amours les planches. 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Il dĂ©couvre quâelle est habitĂ©e par un groupe de personnes qui vit de façon Ă©trange ils plongent dans une piscine pleine de crapauds, discutent au milieu des vipĂšres, dansent au [âŠ] Grrranit, scĂšne nationale de Belfort -Belfort Mardi 28/02/2023GrĂące Ă son Ă©criture ciselĂ©e et un sens aigu du rythme, suspend son public au dĂ©roulement dâune histoire Ă©trangement fascinante. Reconnue au Royaume- Uni pour ses Ćuvres engagĂ©es, Debbie Tucker Green nous entraĂźne dans un [âŠ]Jabandonne une partie de moi. que j'adapte Justine Lequette CrĂ©ation Studio Théùtre national Wallonie Bruxelles (Belgique) VoilĂ une piĂšce d'aujourd'hui, laurĂ©ate du Prix Impatience 2018, au ton apparemment lĂ©ger, Ă la forme plaisante et trĂšs enlevĂ©e. Elle est nĂ©e d'un film-documentaire de 1960, Chronique d'un Ă©tĂ©, primĂ© au Festival de Cannes, oĂč deux
par Yanik Comeau Comunik MĂ©dia InspirĂ©s par Chronique dâun Ă©tĂ©, la fascinante expĂ©rience filmique» pensĂ©e par le sociologue Edgar Morin et le rĂ©alisateur-ethnologue français Jean Rouch Ă lâĂ©tĂ© 1961, un docu-rĂ©alité» qui allait influencer toute une vague de cinĂ©ma vĂ©ritĂ© avec une simple question Ătes-vous heureux ?», la metteure en scĂšne Justine Lequette et les comĂ©diens-auteurs RĂ©mi Faure, Jules Puibaraud, Benjamin Lichou et LĂ©a Romagny proposent Jâabandonne une partie de moi que jâadapte, un moyen-théùtrage de 70 minutes incluant un extrait crĂšve-cĆur du documentaire qui a créé un buzz au Off dâAvignon lâĂ©tĂ© dernier et qui tourne toujours en France et en Belgique. Claude Poissant et Nicolas Gendron, sĂ©duits par la proposition, ont eu la brillante idĂ©e de lâoffrir au public montrĂ©alais en ouverture de saison Ă Fred-Barry. Ăcrite sous forme de laboratoire dâimprovisation auquel on aura collĂ© des extraits de films, dâune autre piĂšce Je te regarde dâAlexandra Badea et de lâĆuvre maĂźtresse, le terreau qui aura vu naĂźtre les premiĂšres pousses, ce joyau dâune efficacitĂ© dĂ©sarmante, un collage de scĂšnes oĂč les joints sont sans faille voire invisibles, est Ă la fois drĂŽle et lĂ©ger, critique et caustique sans tomber dans la morale assommante. On se laisse porter dans le dĂ©but des annĂ©es 60 par les comĂ©diens qui, dans un dĂ©cor amovible tout simple et des meubles sur roues, nous font revivre les premiers balbutiements des vox pop avant que ceux-ci envahissent les tĂ©lĂ©journaux et deviennent dâinsipides remplissages inutiles. Parce que Morin et Rauch nâont pas seulement lancĂ© la question Ătes-vous heureux ?» comme le fait la jeune Marceline au dĂ©but du film le clin dâĆil Ă cette ouverture â lâexcellente LĂ©a Romagny sur une balançoire sâadressant directement au public avec naĂŻvetĂ© sur le thĂšme du bonheur en dĂ©but de spectacle â est Ă la fois rafraĂźchissant et efficace mais ont braquĂ© la camĂ©ra sur leurs personnages pendant un assez long moment pour que ceux-ci en viennent Ă une introspection qui finit par ĂȘtre douloureuse⊠comme une psychothĂ©rapie qui fait le travail. Les interprĂštes sont formidables, incarnant une plĂ©iade de personnages sans tomber dans la caricature sauf peut-ĂȘtre â et câest clairement voulu â Jules Puibaraud, excellent en grandiloquent orateur/politicien/chef dâentreprise marchand de bonheur, pusher de la thĂ©orie du travail, câest la santé». Comme dans le film de Morin et Rouch incarnĂ©s en premiĂšre partie par Jules Puibaraud et RĂ©mi Faure, plus on avance dans la piĂšce, plus le vernis sâĂ©gratigne, plus les couches dĂ©collent, plus la tristesse, le non-bonheur», lâinsatisfaction parce que, quâest-ce que câest exactement, le bonheur, si ce nâest pas lâinsatisfaction ? transparaissent. Comme quand on ne sâarrĂȘte pas au bon vieux Comment ça va ? â Ăa va bien, toi ?». Est-ce que ça va si bien que ça ? Dans une puissante symbolique pourtant toute simple, on le remettra en question. Comme le faisait le film de Morin et Rouch. Et on sortira de la salle avec plus de questions que de rĂ©ponses, mais nâest-ce pas lĂ toute la raison dâĂȘtre de lâart ? Bien sĂ»r. Au-delĂ du message, on est transportĂ©s par les subtilitĂ©s dans le jeu du quatuor. On apprĂ©cie les nuances dans les accents, on est impressionnĂ©s par le jeu vĂ©rité» qui ne glisse pas dans lâimitation. On passe un bon moment de théùtre et on se dit que la saison sâouvre en beautĂ©. On aime et on se questionne encore et toujours sur sa propre dĂ©finition du une partie de moi que jâadapte initiĂ© et mis en scĂšne par Justine LequetteĂcriture collective et interprĂ©tation RĂ©mi Faure, Benjamin Lichou, Jules Puibaraud et LĂ©a Romagny Une coproduction de CrĂ©ation Studio Théùtre National Wallonie-Bruxelle et Le Group Nabla Du 28 aoĂ»t au 7 septembre 2019 1h10 sans entracte Salle Fred-Barry Théùtre Denise-Pelletier, 4353, rue Sainte-Catherine, MontrĂ©al RĂ©servations 514-253-8974Jabandonne une partie de moi que jâadapte est une pratique dâĂ©criture de plateau collective trĂšs aboutie. Ă la fin, nus, dĂ©pouillĂ©s, un peu perdus, les comĂ©diens laissent derriĂšre eux les oripeaux dâun monde dans lequel ils semblent ne plus se reconnaĂźtre. DurĂ©e : 1h10 Mise en scĂšne : Justine Lequette Avec RĂ©mi Faure, Benjamin Lichou, Jules Puibaraud, LĂ©a RomagnyJustine Lequette signe une premiĂšre piĂšce admirable, poĂ©tique et politique, questionnant ce qui nous rend heureux. Du 16 au 20 mars 2021 au Théùtre de LiĂšge. Du 5 au 8 mai au Théùtre de Namur. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s PubliĂ© le 22/11/2017 Ă 1434 Temps de lecture 4 min La ressemblance est Ă©poustouflante. La moustache, la façon de tenir une cigarette, le style de la cravate, lâintonation traĂźnante, le phrasĂ© parisien des annĂ©es 60 tout est exactement Ă lâidentique, au millimĂštre prĂšs. VoilĂ donc le film dâEdgar Morin et Jean Rouch, Chronique dâun Ă©tĂ© , tournĂ© en 1960, qui prend vie sous nos yeux avec un rĂ©alisme confondant, un mimĂ©tisme hallucinant. Il y a pourtant un dĂ©tail qui cloche le noir et blanc du film a laissĂ© place Ă la couleur. Logique nous sommes en 2017 sur le plateau du Théùtre National. Cet article est rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Avec cette offre, profitez de LâaccĂšs illimitĂ© Ă tous les articles, dossiers et reportages de la rĂ©daction Le journal en version numĂ©rique Un confort de lecture avec publicitĂ© limitĂ©e Le fil info La Une Tous Voir tout le Fil info
lagrotte. Je m'appelle louis et cette histoire c'est passĂ© quand j'avais 8 ans et j'en ai 21. On Ă©tĂ© en ce2 et on avais une sortie dans un chĂąteau. Au milieu de la visite on a fait une pose picnic et jeu. Avec des potes on decouvre une grotte entourĂ©e de grillage et sa porte avait un cadenas mais maintenant que j'y pense il Ă©tĂ© defoncerjeudi 2 avril > vendredi 3 avril 2020 Théùtre du Pays de Morlaix âą Morlaix Un spectacle pertinent, trĂšs inventif dâune dynamique collective formidable ! Avec un regard poĂ©tique et politique, Justine Lequette et le collectif Group Nabla interrogent le bonheur, questionnent ce qui nous rend heureux et le sens de nos vies. En 1960, Jean Rouch et Edgar Morin posaient ces questions aux passants, aux Ă©tudiants, aux ouvriers Câest quoi le bonheur pour toi ? », Comment vis-tu ? », Est-ce quâil y a quelque chose en quoi tu crois ? », dans Chronique dâun Ă©tĂ©, premiĂšre expĂ©rience de cinĂ©ma-vĂ©ritĂ© en France. La metteure en scĂšne Justine Lequette sâempare de ce film et en restitue quelques passages marquants. Quatre comĂ©diens sâamusent Ă en rejouer quelques scĂšnes, pour faire dialoguer ces mots dâhier avec ceux de notre sociĂ©tĂ© contemporaine. Par des glissements entre théùtre documentaire, extraits de textes dramatiques contemporains et Ă©criture de plateau, ils cheminent dâune Ă©poque Ă lâautre pour tenter de redonner Ă la question du bonheur toute sa beautĂ© et sa vitalitĂ©. LaurĂ©at du prix du public du Festival Impatience 2018 J'abandonne une partie de moi que j'adapte" Théùtre LibertĂ© 5 octobre. Culture et loisirs. 20/09/2021. Synopsis: Les annĂ©es 60 : bouteilles de rouge, moustaches et cigarettes, ça ïŹeure bon une « certaine idĂ©e de la France ». Un demi-siĂšcle plus tard, pleins dâentrain et de fausse naĂŻvetĂ©, les jeunes artistes issus du Conservatoire de LiĂšge, en Belgique, mettent
NĂ© de lâinitiative de Justine Lequette, Ă la tĂȘte dâun quatuor dâinterprĂštes collaborateurs issus du Conservatoire de LiĂšge, ce court spectacle grave et ludique confronte nos interrogations sur les rapports entre le bonheur et le travail Ă celles dâun passĂ© Ă la fois Ă©tranger et pourtant familier. Paris 1961 le cinĂ©aste ethnographe Jean Rouch et le sociologue Edgar Morin il aura 100 ans en 2021 veulent montrer des ĂȘtres humains qui, devant la camĂ©ra, seront les auteurs de leur propre existence ». Ce sera Chronique dâun Ă©tĂ©, un film manifeste qui fera Ă©cole dans le monde de lâart vĂ©ritĂ© Pierre Brault y participera, et on peut en trouver un Ă©cho jusque dans le théùtre documentaire. Dans la rue, dans des bibliothĂšques, chez eux, en compagnie dâune jeune intervieweuse, Marceline Loridan une compagne dâinfortune de Simone Veil Ă Auschwitz, ils interrogent ouvriers, employĂ©s, Ă©tudiants, artistes, sur la vie, le bonheur, le travail, le racisme, etc. Hubert Amiel LiĂšge, prĂšs de 60 ans plus tard Justine Lequette a lâidĂ©e de mettre en dialogue cette Ă©poque et la nĂŽtre, en centrant ses interrogations sur les rapports entre le bonheur et le travail. Elle transcrit cette recherche dâauthenticitĂ© et de vĂ©ritĂ© selon sa conception de son rĂŽle dâautrice par une dĂ©marche collective et lâĂ©criture de plateau. Cela donne une reconstitution drĂŽle mais ambitieuse du film-choc de 1961. Elle mâa un peu laissĂ©e sur ma faim, non pas Ă©videmment parce quâelle nâapporte aucune solution aux questions fondamentales de lâexistence, mais parce quâelle donne lâimpression que notre Ă©poque ne sait pas trop comment les formuler⊠Il faut dire que mes attentes Ă©taient grandes, le spectacle arrivant aurĂ©olĂ© de ses succĂšs, en particulier au Festival Off dâAvignon 2018. Brillant, riche de beaucoup dâintentions la dramaturge lâa encore nourri dâune piĂšce dâAlexandra Badea, Je te regarde, et de deux documentaires sur le travail, le texte reste un peu disparate, comme si les coutures apparaissaient en dĂ©pit de lâingĂ©niositĂ© et de la fluiditĂ© de la mise en scĂšne. 1961 et 2019 se regardent Le plaisir théùtral est cependant bien lĂ , le passĂ© et le prĂ©sent se parlant au moyen de dialogues et de tableaux jouissifs et pertinents. La piĂšce sâouvre sur le suave prologue de la petite fille Ă la balançoire dont les questions ingĂ©nues et tĂȘtues prĂ©figurent celles des adultes. Puis, dans une premiĂšre sĂ©quence, les trois comĂ©diens et la comĂ©dienne rejouent une scĂšne du film de 1961. Câest lĂ le moment le plus joyeux de lâentreprise 1968 et ses utopies ne sont pas loin. En dehors de la savoureuse interprĂ©tation que nous donnent RĂ©mi Faure oh! la diction prĂ©cise et Ă©lĂ©gante de Rouch et Jules Puibaraud la gouaille plus familiĂšre de Morin, cigarettes, cravates, boogie-woogie et jusquâĂ lâattitude galante mais protectrice envers la jeune femme suggĂšrent subtilement lâatmosphĂšre des annĂ©es 1960. Il faut souligner ici la performance du quatuor de complices qui passent avec souplesse dâun registre Ă lâautre. DĂ©jĂ , en effet, ces doigts qui jouent des claquettes Ă lâunisson pendant dâinterminables minutes annoncent le thĂšme de la routine au travail et crĂ©ent un sentiment dâimpuissance. Hubert Amiel Changements Ă vue, dĂ©placements du dĂ©cor Ă roulettes et nous dĂ©barquons en 2019. Un brillant technocrate partisan du nĂ©o-libĂ©ralisme Emmanuel Macron Ă peine caricaturĂ© nous gratifie dâun exposĂ© sur le bonheur dans le travail. Une femme dans lâassistance lâimpertinente fillette qui a grandi ? lui fait remarquer que lui, nâa que des rĂ©ponses, pas de questions. Tandis quâun postulant parfait, zĂ©lĂ©, dynamique, a lâhonneur de remettre sa non-candidature », dans la non-attente dâune rĂ©ponse » de la part dâun Ă©ventuel employeur⊠AprĂšs ce petit pas du cĂŽtĂ© de lâhumour et de la poĂ©sie, nous glissons de nouveau vers le passĂ©. AprĂšs la copie, voici lâoriginal un extrait du film de Rouche et Morin. Mais, choix significatif, dans cette chronique de la vie Ă Paris en 1960, la maĂźtresse dâĆuvre a retenu une scĂšne de couple oĂč lâhomme finit par avouer que son travail nâa aucune utilitĂ© et que sa vie commence aprĂšs six heures ». Cet assombrissement annonce le dĂ©pouillement grave de la finale. Tour Ă tour, les quatre personnages, dans un silence pesant ponctuĂ© de Ăa va » impersonnels et monocordes, enlĂšvent leurs vĂȘtements et, nus, sortent un Ă un, comme dĂ©semparĂ©s ou rendus Ă leurs rĂȘves premiers. On nâest plus ni en 1960 ni en 2019, mais quelque part en chemin vers la condition essentielle de lâĂȘtre humain. Jâabandonne une partie de moi que jâadapte InitiĂ© et mis en scĂšne par Justine Lequette. Assistance Ă la mise en scĂšne Ferdinand Despy. Ăclairages Guillaume Fromentin. Ăcriture collective et interprĂ©tation RĂ©my Faure, Benjamin Lichou, Jules Puibaraud et LĂ©a Romagny. Une Production CrĂ©ation Studio Théùtre National Wallonie-Bruxelles en coproduction avec le Groupe Nabla, prĂ©sentĂ©e Ă la Salle Fred-Barry du Théùtre Denise-Pelletier jusquâau 7 septembre 2019.
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