Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre" ^^ Anonyme 12 décembre 2006 à 21:34:35 . Bonsoir tout le monde, Par curiosité et par la même occasion pour me donner des idées, je vous propose mon sujet de dissertation philosophique, histoire de voir un peu la culture de nos chers Zér0s. Citation : Mon prof. La croyance religieuse implique-t-elle nécessairement une Auteur Philippe Boudon_ DOI [Comment interroger la conception numérique à partir de l’architecturologie, qui s’est donnée la tâche de comprendre la conception architecturale ? Dans un précédent article, Thierry Ciblac questionnait le rôle de l’enseignement de la géométrie dans la formation des architectes et rappelait le nul n’entre ici s’il n’est géomètre ». Philippe Boudon développe et tempère ici la formule négative qu’il lui avait adressée.] Squared vertigo par Ste71 sous licence CC BY-NC-SA Peut-on envisager une architecturologie numérique ? Il ne s’agit pas tant par là d’utiliser l’architecturologie sur un support numérique 1. Ce qui pourrait toutefois être une piste de travail imaginons par exemple un menu architecturologique constitué des concepts architecturologiques comme embrayage, dimension, référence, découpage, etc… La simple simulation de l’usage d’un tel menu, s’il était possible, permettrait peut-être de poser des problèmes à la conception numérique. Mais, de façon épistémologiquement plus ambitieuse, il s’agirait de considérer le mot conception dans une extension dépassant le domaine architectural où il a pris naissance, pour examiner l’apport possible de l’architecturologie – de ses concepts – à la conception numérique 2, comme j’ai pu l’esquisser pour la conception musicale. C’est dans le fond un des horizons du laboratoire dénommé antérieurement ARIAM-LAREA et qui poursuit, sous une nouvelle appellation, le MAACC, d’associer une réflexion architecturologique à ses diverses recherches sur la conception numérique. C’est dans cet esprit que je m’interrogerai ici sur quelques concepts. Espace de référence Le mot désigne une référence encore vague envisagée par le concepteur à la réalité. Tandis que les mots de référent chez le linguiste, ou de référence chez le philosophe requièrent un renvoi précis, d’un signe ou d’un mot à quelque réalité donnée. En termes sémiotiques peirciens, l’espace de référence concerne la priméité. C’est dire son vague, son aspect qualitatif, l’idée de possibilité. Dans ces conditions on imagine d’emblée quelque obstacle du côté du numérique qui ne semble pas bien supporter le vague, le flou, l’imprécis. Mais on peut cependant, sans penser à un usage opératoire, tenir que lorsque Frank Gehry conçoit Bilbao c’est précisément la possibilité offerte par un logiciel, le logiciel Catia qui lui aura permis d’envisager des formes qui auraient sans lui été irréalisables. Dans ce cas il me semble que le numérique aura bien été espace de référence pour l’architecte, comme, pour prendre un autre exemple, l’économique aura pu l’être pour la maison des artisans chez Le Corbusier, ou comme aujourd’hui le développement durable travaille les esprits. On dispose donc avec espace de référence », d’un concept qui pourrait être opératoire pour l’intelligibilité du numérique comme espace de conception même si Gehry dit ne guère prendre d’intérêt à l’informatique comme j’ai pu l’entendre énoncer lors de conférences faites en commune à Washington, le cas Bilbao-Ghery permet de tirer un enseignement qui n’est autre que la possibilité, pour la conception architecturale, que le numérique puisse constituer un espace de référence pour elle. Il semble que ce soit là une philosophie qui commande plus d’un des travaux menés au MAACC. Mais on peut aussi poser la question sous une forme symétrique, à savoir la possibilité de la conception architecturale d’être espace de référence pour la conception numérique. Sans doute est-ce là encore une voie suivie par le laboratoire, mais l’idée d’examiner les deux possibilités dans une symétrie ne pourrait-elle forcer à clarifier des programmes de recherche en les distinguant et engager une représentation dynamique d’allers retours entre conception architecturale et conception numérique ? On pourrait prendre naturellement la déclaration de Gehry à l’égard de l’informatique pour une coquetterie mais je pense qu’il faut la prendre beaucoup plus au sérieux. Traduite en termes architecturologiques cela reviendrait à faire l’hypothèse que les espaces de référence sont trop vagues pour entrer dans la machine » et restent à situer chez l’utilisateur, non dans la machine. En généralisant à la connaissance de la conception numérique cela débouche sur une question majeure de valeur générale qu’est-ce qui est de l’ordre du ou des langages machine et qu’est-ce qui demeure hors de ces langages, c’est-à-dire relève de la pensée du concepteur. En d’autre terme séparer l’informatisable du non informatisable. Le concept d’espace de référence ne me semble donc pas pouvoir s’inscrire dans 1 mais il peut aider à 2. Mais il en irait de même du concept non moins important de pertinence, dont l’échelle géométrique est le degré zéro. Échelle et géométrie, échelle géométrique De façon fondamentale, l’échelle est posée, en architecturologie, non comme quelque notion d’ordre esthétique, comme il est légitime en architecture, mais comme une question épistémologique elle est lieu de la différence entre géométrie et architecture, constituant comme telle un programme de recherche. De ce point de vue on ne peut manquer de constater l’importance de la géométrie dans la conception numérique et le problème qui s’ensuit. Est-ce que le numérique, compte tenu de la place majeure que la géométrie y tient, n’est pas, dans cette mesure même, relativement incompatible avec la conception architecturale, laquelle a toujours affaire à de l’échelle, sous quelque forme que ce soit ? De nombreux commentaires exprimant les difficultés relatives à l’échelle dans l’usage du numérique permettent de penser qu’il y a là un problème de fond. Certains parlent de crise de l’échelle pour cette raison sans peut-être distinguer ce qui est d’ordre général pour la conception architecturale et ce qui peut ressortir précisément au numérique. Or on sait qu’une des échelles architecturologiques entendues à un premier niveau comme pertinences de mesures est l’échelle géométrique, mais une échelle non embrayante. Autrement dit de la géométrie » est présente en architecture ce qui est reconnu en architecturologie par la présence même d’une échelle géométrique, sans qu’elle puisse suffire à dimensionner des objets. Et comme il ne s’agit pas de géométrie au sens mathématique du terme, mais d’une appellation du langage ordinaire qui qualifierait volontiers de » géométrique » un cube qui n’en serait pas tout à fait un la maison des artisans de Le Corbusier par exemple, tandis que les montagnes produites artificiellement par synthèse de figures fractales a priori n’en seraient pas, d’où procède justement notre étonnement pour de telles figures qu’on aurait pas ordinairement qualifiées de géométrique », il convient alors de préciser de façon plus formelle et sans s’en tenir à des formes dites » géométriques » ce qui peut être hypothétiquement entendu en architecturologie par l’expression échelle géométrique. Une des mes hypothèses sur ce point est de la caractériser par son homogénéité. Comme tout espace architectural nécessite des mesures conférées à l’objet via une fonction générale d’embrayage, il suit d’une telle hypothèse que la fonction d’embrayage qui s’y associe se caractérise par son unicité. On peut alors considérer que l’unicité d’embrayage caractérise formellement l’échelle géométrique. Est » géométrique » ce qui suppose une unicité d’embrayage. Dans cette idée d’homogénéité on pourrait sans doute inclure aussi bien, à côté des cubes, sphères et autres volumes réguliers ou semi-réguliers, les grammaires de forme de Georges Stiny, les courbes de Peano, les fractales de Mandelbrot comme les pavages de Penrose et autres. Les coupoles géodésiques de Fuller par contre, malgré la tentation qu’on aurait de les tenir pour » géométriques », n’y entreraient pas au titre d’échelle géométrique mais plutôt de modèle géométrique téléologique. Décrites explicitement ou implicitement les blobs » et autre metaballs » y trouveraient aussi bien leur place, étant décrites par telle ou telle formule », une formule qui en caractérise justement l’homogénéité. Du même coup, on peut constater à quel point la géométrie ou, vaudrait-il mieux dire, le géométrique en architecture », prend une place considérable dans le cas du numérique, tout en ne concernant qu’une partie très limitée de ce qui peut se jouer de façon générale dans l’ordre des opérations de la conception architecturale celle-ci se limiterait à ce qui relève d’une unicité d’embrayage. Le plan du journal Turun Sanomat fournirait à titre d’exemple un cas de figure de la conception particulièrement ardu à simuler pour le numérique. Turun Sanomat Aalto arch., schéma Ph. Boudon Des instituts universitaires développent des secteurs de programmation sous l’expression de géométrie architecturale » qui montrent en même temps l’hypertrophie qui peut guetter la conception dans ce domaine de modalités pouvant à la fois être proliférantes pour l’avenir et malgré tout limitées quant au type de productions qui peuvent être conçues, ou plutôt générées. On peut même penser qu’un style numérique est déjà perceptible, ressenti comme tel, qui a toutes les apparences de la novation mais que pourrait aussi guetter une forme d’homogénéité ressentie, laquelle procéderait justement de l’homogénéité géométrique que les variations de l’architecture dite paramétrique ne réussissent pas dans tous les cas à estomper, sauf si d’autres échelles architecturologiques travaillent implicitement la conception. Echelle de niveaux de conception, échelle de voisinage Devant une méta échelle globale instanciée par une échelle géométrique – une hypothèse de caractérisation de la conception architecturale numérique – l’échelle de niveau de conception, qui en est l’opposée, pourrait constituer un sous-programme non moins important pour la conception numérique que la géométrie architecturale »[1]. Découpant l’homogénéité dont il a été question de quelque manière que ce soit, elle entraîne, par nécessité d’une certaine façon, le concept d’échelle de voisinage qui relie les parties découpées. Celle-ci peut alors être posée comme un programme à envisager pour la recherche en conception architecturale numérique. Il serait possible, par exemple, de se demander comment résoudre numériquement le problème de voisinage en jeu dans le cas de la Banque Nordique d’Helsinki d’Alvar Aalto, lequel a valeur d’emblème de l’échelle de voisinage en architecturologie mais qui suppose l’articulation d’autres échelles voir mon article dans Echelles[2] . La question devrait naturellement être travaillée more geometrico. la Banque d’Helsinki Aalto arch., schéma Ph. Boudon More geometrico Si l’architecturologie procède d’un principe qui pourrait s’énoncer nul n’entre ici s’il est géomètre » attendu que la réduction de la conception architecturale à la géométrie, particulièrement favorisée par le numérique, explique les problèmes d’échelle qui sont suscités par l’omnipotence du géométrique, dans une interprétation différente ici de celle que donne Antoine Picon[3] de la crise de l’échelle qui frappe la scène de l’architecture contemporaine ». Il conviendrait cependant de travailler en architecturologie more geometrico, c’est-à-dire de façon formelle, non au sens polastique du mot forme, mais en un sens analogue à celui qu’il peut prendre en logique ou en mathématiques. Si les formes géométriques plastiques semblent commander la recherche architecturale relative à la conception numérique, ce sont les opérations formellement identifiées qui devraient intéresser une recherche architecturologique soucieuse d’une articulation entre opérations de conception architecturale et opérations de conception numérique. Nul n’entre ici s’il n’est géomètre » pourrait-on dire cette fois, en pensant que le numérique a peut-être la vertu d’exiger de la part des futurs architecturologues une rigueur … digne de la géométrie… du mathématicien plus que de celle … de l’architecte, qui n’est pas moindre mais reste d’autre nature. Échelle sémantique, échelle économique Enfin si la géométrie est bien un univers non embrayé exigeant de ce fait un embrayage par d’autres échelles architecturologiques, on peut considérer que l’échelle sémantique est naturellement amenée à jouer un rôle majeur mais par une facilité parfois excessive. Dès qu’un quelconque blob est engendré, ne suffit-il pas de le nommer chapelle » ou église » pour effectuer une jonction de pure forme entre conception numérique et conception architecturale ? Dès qu’une metaball est engendrée ne peut-on se contenter d’en faire un musée », tout simplement en déclarant que c’est un musée ? Dès qu’un pavage de Penrose s’est déployé ne peut-on en faire un pavage » justement ? ou encore un tapis, ou un parc d’exposition » ou même un plan de ville ou un aéroport, pour l’embrayer de quelque manière, mais d’abord de manière sémantique quelque peu cavalière au regard de l’Architecture ? Mais ici sans doute l’échelle économique intervient-elle en association avec l’échelle sémantique, facilitant des engendrements numériques parfois gratuits et sémantiquement superficiels, mais économiquement efficaces, au moins pour les concepteurs. Pour citer cet article Philippe Boudon, Nul n’entre ici s’il n’est géomètre » », DNArchi, 04/04/2012, [1] Pour laquelle un séminaire doit se dérouler au Centre Georges Pompidou en septembre 2012, ce qui montre assez l’actualité de la question [2] Philippe Boudon, Échelles, editions Economica, Paris, 2002. Pp. 253-271. 3] Antoine Picon, Une introduction à la culture numérique, éditions Birkhauser, Basel, 2012. P. 124. Références BOUDON Philippe, 2003, Sur l’espace architectural, Parenthèses, Marseille. EVERAERT-DESMEDT Nicole,1990, Le processus interprétatif. Introduction à la sémiotique de Ch. S. Peirce , Pierre Mardaga éditeur, Liège. Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre » (Platon) : signification « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre » (Platon) : signification . 31 octobre 2021. 4.67/5 (3) Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre : que signifie cette célèbre phrase de Platon ? Comment l’interpréter ? Tentative d’explication. « Que nul Ce site vit grâce à vos dons ! Le bouton Articles étiquetés comme “Nul n'entre ici s'il n'est géomètre en grec” Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre » Platon signification Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre » Platon signification 31 octobre 2021 4 Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre que signifie cette célèbre phrase de Platon ? Comment l’interpréter ? Tentative d’explication. Que nul… Nulnentre ici s'il n'est géomètre; nul n'entre ici s'il n'est que géomètre. Sujets / Divers / Autres sujets.. Un début de problématisation Si cette question se pose, c’est parce que les mathématiques sont considérées comme la connaissance la plus certaine, comme méritant le plus pleinement le titre de " science " et de " vérité ". Ce qu’on ne met nullement en question, c Écrit par Antarès Mesurer, comparer pour choisir et décider ? Deux chemins ! 1Humaniste et politique 2 Symbolique et initiatique Néanmoins un seul objectif Construire le Temple de l’Humanité Contribution n° 1 ... du DEVOIR opératif »fermé... au DEVOIR spéculatif » libéral. Nul n’entre ici s’il n’est géomètre » … … dictait Platon… au fronton de son Académie… … 380 ans avant notre ère ! Mesurer, comparer pour choisir et décider… … fondent ce qu’il appelait l’esprit de géométrie ». Lui-même en usait Ne choisir que de jeunes élites de ce bois… … dont Aristote… … pour les conduire aux plus hautes fonctions dans la Cité… …telle était sa ligne de conduite. Puis Euclide vint, et le premier en Grèce Enseigna l’art du géomètre Environ 300 ans avant notre ère. Il nous laisse des livres importants… … sur la géométrie plane… tels ses Eléments » … qu’il nomme de la règle et du compas » évidemment. Il surgit en 1390… en maçonnerie… … par l’intermédiaire d’un poème manuscrit… … LE REGIUS… … lequel encore nous guide… … de par les STATUTS DE L’ART DE GÉOMÉTRIE SELON EUCLIDE…. Le Régius ? C’est l’histoire de grands seigneurs et de grandes dames… …qui avaient beaucoup d'enfants… … pour lesquels ils voulaient de bons métiers... … contraignants en DEVOIRS … …envers leurs compagnons, le seigneur, le maitre et la vierge Marie. Ils convoquèrent, ce pourquoi, les plus savants des clercs… … dont Euclide… … afin de créer le métier de maçonnerie… … de par la science de géométrie. EXTRAITS Ce grand clerc, Euclide, ordonna A celui qui était plus élevé dans ce degré, Qu'il devait enseigner les plus simples d'esprit Pour être parfait en cet honnête métier; Et ainsi ils doivent s'instruire l'un l'autre, Et s'aimer ensemble… comme sœur et frère. Il ordonna encore que Maître doit-il être appelé; Afin qu'il soit le plus honoré, Mais jamais maçons ne doivent appeler un autre, Ni sujet ni serviteur… mon cher frère… … Même s'il est moins parfait qu'un autre; Chacun appellera les autres… compagnons, par amitié. Euclide enseigna le métier de géométrie. Il fonda les sept sciences; Grammaire est la première, je le sais, Dialectique la seconde, je m'en félicite, Rhétorique la troisième sans conteste, Musique la quatrième, je vous le dis, Astronomie est la cinquième, par ma barbe, Arithmétique la sixième, sans aucun doute, Géométrie la septième, clôt la liste, Car elle est humble et courtoise. En vérité, la grammaire est la racine, Chacun l'apprend par le livre; Mais l'art dépasse ce niveau, Comme le fruit de l'arbre vaut plus que la racine; La Rhétorique mesure un langage soigné, Et la Musique est un chant suave; L'Astronomie dénombre, mon cher frère ; L'Arithmétique montre qu'une chose est égale à une autre, La Géométrie est la septième science, Qui distingue le vrai du faux, Fin de citation Mes FF et mes SS… A cette époque, le catholicisme romain cannibalise la maçonnerie opérative Impossible d’y échapper ! C’est l’esprit de l'époque… … le Zeitgeist philosophique allemand… qui signifie l’esprit du temps »… … c’est-à-dire le climat intellectuel et culturel… … les jugements et habitudes de pensée… … que la vulgate temporelle et spirituelle impose à tous et partout. Le conte-poème Régius participe évidemment de ce système culturel carcéral… … en fixant les DEVOIRS aussi bien intimes que publics de chacun… Exemples Celui qui voudrait connaître ce métier et l'embrasser, doit bien aimer Dieu et la sainte église et son maître aussi. Un maçon qui connaît bien son métier, Qui voit son compagnon tailler une pierre, Et qu'il est sur le point d'abîmer cette pierre, Reprends-la lui aussitôt si tu le peux, Et montre-lui comment la corriger, Avec de douces paroles nourris son amitié Tu ne coucheras pas avec la femme de ton maître, Ni de ton compagnon, en aucune manière, Sous peine d'encourir le mépris du métier; Ni avec la concubine de ton compagnon, Pas plus que tu ne voudrais qu'il couche avec la tienne. Cela dit, peu à peu, le métier de maçonnerie… … va conférer à la science de géométrie… …un statut de système de référence… … comme étant une science à part… … reliant l’idée à l’objet… … le raisonnement à la forme… … ce qui, par extension désignera toutes les démarches intellectuelles, morales et spirituelles… …et ouvrira ainsi la voie à notre maçonnerie spéculative ! … Ainsi mes FF et mes SS… …le maçon opératif, tel le géomètre, doit-il savoir mesurer et comparer pour exécuter son plan de travail et toucher son salaire… … le nez dans le guidon… car pas question d’édification philosophique d’un Temple de l’humanité, voué à la concorde et la justice… ... fruit de la lente maturation alchimique, culturelle et humaniste qu’est l’initiation maçonnique. Il lui manque encore en effet le plus important… … ce subtil alchimique enchantement surréaliste de chercheur d’or … Car enfin… … s’il suffisait de se constituer de vérités… …bien propres sur elles… … gazouillantes d’obéissances bien-pensantes… … admirablement taillées… … alignées et superposées à l’identique entre elles ?... … tel le mur de Berlin ? … Au bout du bout… ce Temple de l’Humanité… … soi-disant pur et sans taches… … symboliserait une société figée … … d’où Dionysos aurait été évincé… … le désir castré… … dans la parfaite harmonie de l’uniformité… … d’où nait l’ennui… et le totalitarisme… … dont celui du transhumanisme… aujourd’hui ! Quant à nous mes FF et mes SS… …notre ailleurs est autre ! Chacun s’initie soi-même… …. en cheminant cahin-caha… … ici et là… où le pousse ses angoisses métaphysiques. Il se construit ainsi… … d’autres aussi… … formant un tout… … à limage de ces longs murs de pierres sauvages… … zébrant nos prairies montagnardes… … ou bordant nos chemins vicinaux… … création d’imaginations fécondes… … adossées à de savoir-faire immémoriaux… … de force, sagesse et beauté… … et non de Raison pure… Car l’apriori, le Zeitgeist, le choc émotionnel fondent le désir… … celui du compagnon… … qui vaque par la tangente… … à la recherche de l’or du Temps… … Kant, Lautréamont, André Breton dans l’havre-sac… … et Pascal… Il ne faut pas dormir ! » Alors, l’esprit de géométrie… spéculatif ? Certes… nul n’entre ici s’il n’est géomètre… … mais… nul n’y reste s’il n’est que géomètre ! … car, sur le Forum… dans la Cité la polis d’Aristote… …au franc-maçon, animal politique … … Comme tout être humain !… …s’impose le DEVOIR de PAROLE… …pour distiller au dehors… …l’esprit de géométrie… … mûri au-dedans ! Contribution n°2 L’Académie de Platon, était un lieu de formation spirituelle de l’homme La tradition philosophique qui affirme que Platon écrivit cette phrase Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre » au fronton de son Académie », n’insiste pas assez sur l’idée que se faisait ce célèbre philosophe du mot géométrie ». Le sens du mot géométrie » employé par Platon n’est évidemment plus tout à fait le même après 2500 ans. En tant que science et art », le but de la géométrie de Platon, était de tracer les figures, de relier les lignes, de mesurer les distances et concevoir les formes idéales. Il est donc évident que la géométrie dont parle Platon n’est pas ce chapitre du cours de mathématiques enseigné à notre époque au collège. Il s’agit d’une science sacrée celle des idées et des formes ». Les idées pures » sont des essences divines existant éternellement dans le monde céleste, tandis que les formes » sont les corps visibles de notre monde matériel. Chaque objet de notre bas-monde, pensaient Socrate et Platon, sont les représentations imparfaites des idées pures et parfaites qui existent éternellement dans le monde spirituel. Elles s’incarnent et prennent corps sous les multiples formes des objets cosmiques et terrestres visibles du monde sensible et matériel. Toutes choses du monde sensible sont des formes, sortes de figures géométriques tracées par la main des dieux et destinées à être les réceptacles de leurs idées pures » et des archétypes » célestes. Telle était la doctrine qu’enseignait Platon, et avant lui, son Maître Socrate. Ancêtre de la géométrie moderne, la géométrie de Platon était donc exclusivement une science spirituelle dont la finalité n’était pas de former les étudiants à l’esprit mathématique, ni aux méthodes de mesures quantitatives, mais plutôt à ouvrir leurs intuitions à l’appréhension des réalités spirituelles et à leur rendre intelligibles les lois de la création métaphysique du cosmos et la terre, ces espaces où se déploient les formes », c’est-à-dire, les corps physiques de notre bas-monde. L’Académie de Platon était par conséquent une école initiatique, un lieu de formation de l’esprit humain à la compréhension des relations existant entre le monde supérieur des archétypes et le monde inférieur terrestre des objets matériels accessibles aux sens. Cette formation conférait aux étudiants l’aptitude mentale et psychique permettant à l’esprit humain de passer du monde matériel des pensées imparfaites découlant des Sens », à celui des pensées pures et parfaites capables de s’élever aux Arts » et aux Sciences » célestes, tels les prisonniers de la Caverne de Socrate qui, une fois libérés de l’illusion des sens, parviennent à voir la lumière du soleil et donc à distinguer la vraie réalité » des choses. En ce sens, Platon ne faisait qu’institutionnaliser le système informel de la formation intellectuelle et spirituelle lancée par son Maitre Socrate. C’est en Egypte, dans les Temples de Thèbes, grande métropole religieuse, que semble-t-il, Platon avait pris conscience de l’importance de l’esprit de géométrie » comme préalable à toute formation initiatique. En effet, la construction des pyramides, avant d’être un art de bâtisseurs de monuments, était d’abord une œuvre de géométrie, c’est-à-dire, une œuvre de la pensée. Tout comme l’entrée dans le Temple n’est permise qu’aux initiés, l’entrée dans l’Académie de Platon n’est accessible qu’à ceux qui ont l’esprit de géométrie » selon le mot de Blaise Pascal, qui semble avoir bien compris la véritable intention de Platon. Que nul n’entre ici s’il n’a point l’aptitude à réfléchir on dit aujourd’hui dans les loges maçonniques Que nul n’entre ici s’il n’a point l’aptitude à méditer. N’exige-t-on pas du profane qui se destine à l’initiation, de passer d’abord par le Cabinet de Réflexion pour prouver son esprit de géométrie » ? Que nul n’entre ici s’il n’a point l’aptitude à méditer sur les idées pures et les réalités du monde immatériel et supérieur. En ce sens, on peut affirmer sans trop se tromper, que Platon est le père du symbolisme en tant que démarche intellectuelle utilisant les formes géométriques, c’est-à-dire des symboles, pour enseigner et rendre intelligibles à l’esprit humain, les idées archétypales et les phénomènes du monde invisible. La formule de Platon est donc avant tout, une devise, un critère de sélection et non pas un précepte discriminatoire, elle résonne à la fois comme une invitation à ceux qui veulent s’élever à la connaissance des idées pures, et comme un avertissement nécessaire aux étudiants inaptes à l’initiation, afin qu’ils ne viennent pas perdre leur temps à l’Académie. Le Grand Architecte de l’Univers est aussi le Grand Géomètre Quelques siècles après Platon, les gnostiques iront plus loin en parlant de géométrie sacrée » et en désignant Dieu le créateur des cieux et de la terre par l’attribut de Grand Géomètre ». Tout comme Platon, les gnostiques avaient aussi créé des Ecoles initiatiques dans la même intention et logique de pensée que l’illustre philosophe grec. C’est à peu près à cette époque qu’apparait l’expression Grand Architecte de l’Univers » entendue comme un synonyme du mot Grand Géomètre », comme le rappelle Blaise Pascal qui désignait explicitement Dieu par ce terme, ou comme Voltaire qui appellait Dieu l’éternel Géomètre ». Tout architecte est d’abord un excellent géomètre, cela va sans dire. En effet, le plan d’une cathédrale, comme le plan de toute œuvre d’architecture est un ensemble de formes ou de figures, conçus dans l’esprit de l’architecte, et qui par le travail » ou Art de la construction », se matérialisera en monument physique. De même, si l’Homme est le symbole d’une forme appelée corps humain », sa création en tant qu’être humain a suivi exactement le même processus dans l’Esprit du Grand Architecte de l’Univers. Reprenant cette conception des mystères de la création, les Hermétistes, les Alchimistes et les Kabbalistes, développeront tour à tour, leurs enseignements initiatiques en partant du principe qu’il existe une analogie entre les puissances créatrices du Géomètre Homme et celles du Grand Géomètre. Au-delà de leurs différences, ces écoles enseignaient que le Grand Architecte est une Lumière, une Energie cosmique qui investit les formes humaines, animales, végétales et animait toute forme visible, tout comme Socrate et Platon enseignaient que les idées pures descendaient du monde des archétypes pour devenir des pensées intelligibles dans l’intellect humain, ou sublimer les formes matérielles du monde sensible. Leur doctrine centrale tourne autour d’une même idée l’Homme est capable de déployer l’Art de manier la Règle, l’Equerre et le Compas confère l’aptitude mentale et psychique les pouvoirs divins à la base de la création des cieux et de la terre ces outils maniés dans un esprit géométrique approprié permettent de tracer » des formes géométriques mentales harmonieuses et capables de capturer les énergies spirituelles les idées pures éparses dans l’univers, de les rassembler et de les unir dans cette forme, autrement dit, de lui donner vie, force et puissance. C’est en cela que la géométrie de Platon est une science initiatique. Sans doute qu’en privilégiant l’expression Grand Architecte », les écoles gnostiques ont voulu mettre en exergue la fonction de constructeur du Géomètre divin, dès lors que leur enseignement ésotérique, originaire d’Egypte, plaçait le symbolisme de la construction du temple humain et du temple céleste au cœur de la transmission initiatique. L’initié gnostique est à même de créer des formes mentales selon les lois de l’art de la construction géométrique. C’est en cela que la symbolique maçonnique démontre clairement que la Franc-Maçonnerie moderne est l’héritière des anciennes écoles gnostiques, mais aussi l’héritière de Platon, le père du symbolisme géométrique. Le Franc-Maçon est aussi un géomètre et un constructeur de temple Être géomètre », c’est savoir manier l’Equerre, le Compas et la Règle. Ces instruments, notamment, l’Equerre et le Compas, sont essentiellement les outils immatériels de la géométrie sacrée enseignée dans toutes les écoles d’initiation depuis Platon. Sans le savoir, les Francs-Maçons sont les élèves de Platon. La géométrie est le nom par lequel Platon désignait le travail maçonnique » que le Franc-Maçon est appelé à pratiquer sur son âme, son intellect, sa personnalité, afin de construire son temple intérieur, ce Réceptacle de la Lumière qui luit à l’Orient de la loge. Cette construction ne peut se faire de manière juste et parfaite que si elle suit rigoureusement les règles de l’art maçonnique transmise secrètement à travers nos rituels initiatiques. Ce thème est au cœur de l’initiation du Compagnon Franc-Maçon. Les ancêtres Grecs et les gnostiques connaissaient donc le symbolisme de la Règle, de l’Equerre et du Compas autant ces instruments permettent de concevoir un plan de construction, de tracer harmonieusement les formes ou de mesurer, autant ils servent de support méditatif pour deviner et comprendre les mystères de l’âme, et les mystères de la construction des cieux et de la terre, notamment, le monde céleste du soleil de la lune et des astres, ainsi que le monde invisible des archétypes ou idées pures issues de la pensée créatrice des dieux. La Franc-maçonnerie spéculative remonterait-elle donc à Platon ? Vraisemblablement, oui tout ce qui vient d’être dit le prouve. Le Maçon spéculatif, c’est le Maçon de l’intellect, qui construit par sa pensée et ses qualités morales, des formes mentales selon la Science de la géométrie et l’Art de la construction, afin de construire son propre temple et celui de l’humanité, en s’inspirant des proportions pures et parfaites » du Temple céleste, conçu par le Grand Architecte de l’Univers. L’Equerre, le Compas, le Maillet ou la Truelle, la Pierre Brute, en un mot, tous les outils de la maçonnerie spéculative, sont immatérielles et relèvent essentiellement de l’art de la construction spirituelle. Une planche » maçonnique est appelée morceau d’architecture », pour signifier que l’œuvre de construction à laquelle se livre le Franc-Maçon est une œuvre intellectuelle, mentale voire psychique. C’est en cela que le Franc-Maçon est un Géomètre. C’est précisément et uniquement de cette géométrie-là que se réfère la fameuse phrase de Platon, celle qui est un Art » de la pensée, qui élève l’esprit à la compréhension des lois métaphysiques qui régissent les rapports entre l’Homme et l’univers.
NulNe Rentre Ici S Il N Est Geometre Page 6 sur 35 - Environ 348 essais il ne cesse de se moquer de l'idée de Socrate selon laquelle nul n'est méchant que par ignorance. Comme Kierkegaard, mais par une tout autre voie, Nietzsche défend l'individu contre le général. Comme lui, il critique le rationalisme, la croyance en la vérité qui serait comprise, saisie par la raison,
Geometrie Nul n’entre ici s’il n’est géomètre Selon la tradition, telle était l’inscription gravée à l’entrée de l’école fondée à Athènes par Platon, l’Académie. Avant de nous engager sur le sens profond de cette formule, il est important de préciser que cette formule attribuée à S) étant le symétrique du point (B) par rapport à la droite (AD) et du point de vue du plus petit des cercles, la droite (BS) se fait la plus proche parallèle et distincte de (T). Ne considérant qu'une partie dénombrable de l ensemble des points de la droite (BS) amputée du segment (BS), le critère de Cauchy nous conduit à une infinité dénombrable de parallèles comprises entre les Platon Les pages de cette section ne s'adressent pas aux spécialistes de Platon (bien qu'ils puissent y trouver ici ou là matière à réflexion), mais veulent proposer des réponses à des questions de débutants. Ces questions sont de celles que je reçois régulièrement par courrier électronique de la part de visiteurs (anglais ou Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre » Pour Platon, le monde s’appuie sur cinq éléments essentiels : le Feu, l’Air, l’Eau, la Terre et l’Univers. Il associe à chacun d’eux un polyèdre régulier inscriptible dans une sphère. Toutes ses QUENUL N’ENTRE ICI S’IL N’EST GEOMETRE (PLATON) Ainsi, comme nous l’avions développé dans notre article précèdent ;La lecture attentive, et l’interprétation analytique Géométrisation du corps topologique de la droite réelle Dans cet article inédit, nous allons dévoiler partiellement, les fondements théoriques de tous les articles qui ont précédés, en Que nul n'entre ici s'il n'est géomètre", aurait-il même fait inscrire au seuil de l'Académie, à Athènes. Force est de constater qu'il y a, à la fois dans la science géométrique et dans ce qu'elle permet de comprendre selon Platon, le coeur de la démarche scientifique de Bernard Durand. Ses recherches dans la législation et la doctrine, tant française qu'européenne, confrontées J6ej.